La « mcdonaldisation de la société est une expression employée par le sociologue américain George Ritzer dans son livre McDonaldization of Society (1995) pour désigner un phénomène complexe. La mcdonaldisation est une re-conceptualisation de la rationalité. Cet auteur décrit ce processus par la prise d'une société des caractéristiques d'un restaurant de prêt-à-manger...En effet, on observe un glissement du traditionnel vers des modes dits raisonnables de pensée et de gestion scientifique. Aujourd’hui il est important de proposer un projet local...Mais il faut abandonner la logique dominante de confier toujours à l’administration publique la gestion de projets. Le citoyen peut proposer en autonomie ses nécessités à la communauté. Il faut imaginer un nouveau secteur social, spontané et informel, basé sur l’horizontalité, sur le bien-fondé et sur le copartage. Ces caractéristiques n’apartiennent pas au secteur public, ni au secteur économique, ni au secteur du volontariat et de l’économie solidaire ou, comme on dit en Italie, au troisième secteur : ce dernier, malheuresement, prisonnier – comme dit Rifkin - «entre le secteur public et le secteur privé (économique) [...] depouillé de son identité autonome et rendu dépendant des autres secteurs pour sa survie». Nous ne souhaitons pas que ce soit le «quatrième secteur», celui «de l’économie sousterraine, du marché noir et de la culture criminelle» à prendre le dessus dans le système social. Inventer un espace social, donc, pour redéfinir les relations entre les individus, les groupes, les institutions, en un mot redécouvrir «l’espace commun de la libre association humaine».
Un processus de socialisation
Le premier trait de l’expérience alimentaire est qu’elle repose sur un ensemble de normes et de valeurs collectivement partagées et intériorisées par les acteurs. Cette dimension correspond aux mécanismes décris par les deux grands paradigmes de la sociologie classique que sont le structuralisme et le fonctionnalisme. Ainsi, la définition du comestible, les goûts, la temporalité et la structure des repas, la transmission des savoirs faire culinaires et la répartition des tâches domestiques concernant l’alimentation peuvent être perçus comme étant largement le résultat d’un processus de socialisation (qui s’effectue principalement au sein de la famille et de manière secondaire par l’intermédiaire des groupes de pairs). Mutatis mutandis, les logiques de contrôle de l’usage des drogues illicites : la réduction des méfaits et l’efficience du langage de la périllisation...a réduction des méfaits est souvent pensée comme une troisième voie en regard des logiques traditionnelles du prohibitionnisme et du thérapeutique orienté vers l’abstinence. L’analyse comparative de ces trois logiques amène les auteurs à établir les limites de la rupture induite par la réduction des méfaits. Par la cartographie du territoire que colonise la réduction des méfaits, s’aperçoit non pas la disqualification du prohibitionnisme et du thérapeutique, mais l’extension des dispositifs de contrôle. Après avoir conduit cette analyse et commenté certains effets du concubinage des trois logiques, les auteurs présentent plusieurs thèses sociologiques permettant de signifier les succès politiques de la réduction des méfaits. Quelques interprétations de ces succès sont proposées (ex vi Nicolas Carrier - Département de sociologie, Université du Québec à Montréal et Département de psychiatrie, Université de Montréal; Bastien Quirion - Département e criminologie, Université d’Ottawa et Centre international de criminologie comparée, Université de Montréal).
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